Sa ferme perlière est presque à l’arrêt : Joseph Mahaa n’a plus d’huître à greffer. Sur l’île de Mangareva dans les Gambier, en Polynésie française, le collectage de larves d’huîtres perlières a drastiquement baissé depuis quatre ans. Sans larve, aucune huître à greffer, aucune perle à récolter. Et la situation commence à arriver dans les Tuamotu, l’autre grand producteur de perles noires de Tahiti.

L’une des causes étudiées par les scientifiques : l’augmentation de la température de l’eau dans les lagons. L’Ifremer vient de montrer que les huîtres perlières Pinctada margaritifera sont particulièrement sensibles à la chaleur au stade larvaire. Leur température léthale : 29°C. Aujourd’hui les lagons atteignent régulièrement cette température, y compris dans les Gambier, archipel au Sud de la Polynésie aux eaux plus froides que les Tuamotu.

Auteurs

Cécile Bontron journaliste

Jérômine Derigny photo-journaliste