Bordant la Méditerranée, la lagune de Thau est un écosystème fragile, dont dépendent plus de mille emplois dans la conchyliculture. Chaque été, elle subit des anoxies. Ces malaïgues, “mauvaises eaux” en Occitan, y agissent comme des incendies sous-marins dévastateurs. Hippocampes, huîtres, moules, herbiers… Rien de résiste. En 2018, la dernière grande anoxie avait décimé 100% des moules et 30% des huîtres, générant 6 millions d’euros de perte. Grâce aux efforts d’amélioration de la qualité de l’eau depuis les années 1970, les anoxies se font plus rares. Mais pour combien de temps ? Le changement climatique, qui agit sur la température de l’eau, la salinité et l’oxygénation, est à l’oeuvre.

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Photos : Eleonore Henry de Frahan

Texte: Juliette Cottin